Une fois de plus la presse (nationale et régionale) s’empresse de publier un non évènement qui est la sortie d’un guide classant les maisons de retraite en France.
Même s’il est toujours flatteur de figurer en bonne place d’un palmarès, il convient de s’interroger sur
– les réels objectifs d’un tel classement,
– le sérieux de la méthodologie adoptée,
– Les effets produits sur le public,
– Les effets produits sur les professionnels exerçant dans les maisons de retraite.
En effet, les établissements qui sont amenés régulièrement à mener une démarche d’évaluation interne et externe savent comme il est compliqué de prendre en compte tous les critères permettant de mesurer réellement la qualité.
Il est donc illusoire et proche de la malhonnêteté de faire croire aux lecteurs qu’une simple visite anonyme résumée par des tarifs non nuancés, une infrastructure clinquante ou non et quelques sourires reçus permettent de dresser un palmarès qui aura néanmoins forcément une influence sur le lecteur.
En ce qui concerne l’établissement de Salornay sur Guye, il se trouve que nous avons été semble-t-il tout bonnement oubliés, ce qui après tout, ne nous dérange pas vraiment puisque nous sommes opposés à ce type de pratique.
Néanmoins, le fait que le nom de l’établissement ne figure pas au palmarès laisse à penser automatiquement qu’il est de mauvaise qualité puisque les journalistes n’ont pas pris la précaution de préciser la liste des établissements visités.
Si l’on peut faire espérer que le lecteur intelligent sera suffisamment averti de ce genre de pratique pour aller au-delà de cette information, il n’en demeure néanmoins que les personnels exerçants dans ces établissements, avec pour la plupart, énormément de courage , de disponibilité et d’humanité prennent à nouveau de plein fouet ce jugement arbitraire et infantile qu’est ce classement, reflet d’une société de compétition qui ne regarde plus que l’apparence et ne s’intéresse plus que rarement à la réflexion et la profondeur des choses.
Salornay sur Guye, le 11 février 2010
Bruno CHEVIGNARD
directeur
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