Depuis des mois, de nombreux articles de presse et études soulignent l’aggravation des risques psycho-sociaux dans le monde de la santé et en particulier le burn out pour surmenage. Le 17 février 2014 un article paru dans « 20 minutes » évoque un « jour noir » organisé le lendemain mardi 18 par l’Union des médecins libéraux en raison d’une situation alarmante. Ce même jour, le journal « les échos » annonce que l’exécutif prévoit un plan d’économies sans précédent pour 2015-2017 ! Ironie ou provocation volontaire, la revue de presse de la Fédération Hospitalière de France présente les deux articles l’un à la suite de l’autre. Quand on sait que le coût des professionnels représente la plus grosse partie des budgets et que de nombreux plans d’humanisation lancés ces dernières années pour améliorer les conditions d’accompagnements des patients nécessitent d’investir encore plus dans le temps consacré par les professionnels de santé auprès de leurs patients, la contradiction est flagrante.
Même si l’on mise sur un essor prometteur de la télémédecine, sur une poursuite de l’assainissement du marché du médicament, et sur quelques chasses aux gaspillages, il est probable que ce plan entrainera la réduction des effectifs de santé.
Certes, les professionnels de santé ont souvent trouvé des compensations dans la satisfaction à exercer des tâches altruistes à forte valeur sociale ajoutée, mais les signaux d’alerte émis ces derniers temps montrent que l’insatisfaction d’un travail bâclé et épuisant ou managé avec toujours plus de rationalisation devient insupportable.
Une difficulté à partager l’interprétation du réel avec les autres, c’est semble-t-il la maladie mentale dont serait atteinte notre société?
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